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"Machmoum" Fell et Jasmin |
" J'ai vu à Nabeul, un après-midi d'été, des gens affaissés sur des chaises, par la
chaleur, et tout entourés d'une immense quantité d'œillets et de jasmins qui embaumaient
l'air. Et j'ai vu les marchands préparer leurs bouquets avec quelle attention patiente - pour
que chaque fleur soit enfilée sur une petite tige de jonc ou sur les nervures d'une feuille
de palmier - puis les offrir aux narines avides de parfum et d'enivrement.
L'âme orientale a le besoin extrême de sentir un parfum : c'est une ivresse divine.
Le parfum est dans toutes les maisons, dans tous les foyers, dans toutes les mosquées.
IL glisse dans la pensée de l'amoureux et il accompagne sas pas ; il glisse dans la pensée
du sage, du prêtre, du soufi.
Le parfum oriental a quelque chose de mystérieux : il est la chair, dans l'étoffe même qui
couvre vos épaules, votre corps. Il est le plus souvent aigu, pénétrant, presque envahissant.
Un poète arabe qui se mourait dans la misère l'un de ses amis demanda : "Que veux-tu ? ".
Il répondit : "Un peu de menthe dans mon thé"."
Guido MEDINA
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Le jasmin blanc (Jasminum officinale) est une fleur dont la forte odeur est très
agréable, fit ramené de Proche-Orient par les Arabes au XVI siècle.
Le mot " jasmin " vient de l'arabo-persan yasimin, vocable apparu en Europe vers 1500.
Les fleurs sont ramassées, puis enfilées une à une sur des tiges de roseau ou nouées
avec un fil pour former un bouquet sous forme de cône. Le vendeur de jasmin transporte
et exhibe sa marchandise dans un panier en osier posé sur la tête ou porté sous le bras.
Il est habillé en vêtements traditionnels : chéchia, chemise blanche, gilet brodé,
pantalon bouffant et babouches, et il a toujours un bouquet coincé entre le haut de
l'oreille et la tête. |
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