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Le Président Tunisien
Zine El Abidine BEN ALI
Biographie
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Le Président Zine El Abidine Ben Ali est né
le 3 septembre 1936 à Hammam-Sousse, dans une famille modeste qui l'élève
dans le respect des traditions et lui inculque le sens de la dignité, l'amour
de la patrie et le respect des autres. Il en hérite le goût de la simplicité,
de l'effort et de la rigueur ainsi que le sens de la mesure et de la tolérance.
Elève au Lycée de Sousse, l'appel du devoir envers la patrie l'interpelle.
L'oppression coloniale le révolte. Aussi se lance-t-il résolument, dans
l'action militante au sein du mouvement nationaliste en assurant la liaison
entre les structures régionales du parti du Néo-Destour et la lutte armée.
Ce qui lui vaut d'être emprisonné et renvoyé de tous les établissements
scolaires de Tunisie. Mais il n'abandonne pas, pour autant, ses études.
Il les reprend, avec assez d'énergie et de détermination, pour entreprendre
après le lycée des études supérieures.
Appréciant en lui son intelligence et sa force de travail, le Parti décide
de l'envoyer en France. Il fait ainsi partie du premier noyau de la future
armée nationale. Il obtient d'abord le diplôme de l'Ecole Spéciale Inter-Armes
de Saint-Cyr, puis d'autres diplômes dans des institutions non moins prestigieuses
: l'Ecole d'Artillerie de Châlons-Sur-Marne (France), l'Ecole Supérieure
de Renseignement et de Sécurité et l'Ecole d'Artillerie de Campagne Anti-Aérienne
(USA). Il détient également un diplôme d'ingénieur électronicien.
"Mon intérêt pour l'informatique", dira-t-il plus tard, "a eu une incidence
heureuse sur ma façon de travailler; cela m'a donné un goût prononcé pour
la logique, la rigueur de l'analyse et une vision prospective planifiée,
loin de toute improvisation".
Aussi, la seconde partie de sa carrière a-t-elle été marquée par une ascension
régulière dans les diverses responsabilités, due à son sens du devoir ,
à sa capacité d'écoute et à la rigueur de ses analyses. Pour chaque décision,
il prend soin d'étudier les données, d'analyser les situations et de confronter
les résultats. Une fois la décision prise, il en conduit, par une action
persévérante, la réalisation et veille, personnellement, à en assurer le
suivi. A un journal, il résumera l'esprit de ce processus en une formule
limpide : "J'écoute, je réfléchis, j'agis".
Jeune officier d'état-major, il crée la direction de la sécurité militaire
en 1964 et en assure la direction pendant dix ans. Nommé attaché militaire
au Maroc et en Espagne, il rejoint Rabat à partir de 1974. Il est ensuite
affecté au cabinet du ministre de la défense avant d'occuper les fonctions
de directeur général de la sûreté nationale.
En avril 1980, il est ambassadeur à Varsovie. Au terme de sa mission en
Pologne, il est de nouveau appelé, en 1984, d'abord comme secrétaire d'Etat
puis ministre de la sûreté nationale. En 1986, il devient ministre de l'intérieur.
En juin de la même année, il entre au bureau politique du Parti Socialiste
Destourien dont il devient le Secrétaire général adjoint. Elevé au rang
de ministre d'Etat chargé de l'intérieur en mai 1987, il est désigné, en
octobre 1987, à l'âge de cinquante-et-un ans, Premier Ministre, tout en
conservant le portefeuille de l'intérieur. Il devient secrétaire général
du PSD.
Pendant que se nouaient les intrigues florentines dans l'entourage du Président
Habib Bourguiba, affaibli par la vieillesse et la maladie, Ben Ali demeure
au-dessus des rivalités et du jeu des clans. Il agit, au contraire, pour
décrisper le climat politique, assurer l'ouverture sur les associations
dont la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme et établir des contacts avec
les partis de l'opposition. Ce qui lui vaut la sympathie et la considération
de l'ensemble de la classe politique qui voit désormais en lui l'homme du
dialogue et de l'ouverture.
Premier ministre, il prend en main un pays en crise, fait face à la situation
avec détermination, déjouant les intrigues, multipliant les gestes d'apaisement,
œuvrant à rétablir la confiance, préconisant des solutions logiques et réalistes
et faisant chaque fois prévaloir l'intérêt supérieur de la Tunisie alors
que, de plus en plus sujet aux absences, le Président Bourguiba était totalement
coupé des réalités du pays.
Sur la foi d'un rapport médical établi par les sept médecins traitants du
Président Bouguiba qui atteste de son incapacité, et en vertu de l'article
57 de la Constitution, le Premier Ministre Zine El Abidine Ben Ali, accède,
le 7 novembre 1987, à la magistrature suprême. La transition se déroule,
en douceur et dans le respect de la légalité constitutionnelle. Les observateurs
avisés y voient un exemple de comportement civilisé. Appréciation confortée
par l'attitude adoptée à l'égard de l'ancien Président qui est entouré de
tous les égards.
Dès son investiture, le Président Ben Ali s'attache à honorer les engagements
contenus dans la Déclaration du 7 Novembre: Etat de droit, souveraineté
populaire, réconciliation nationale, respect des libertés fondamentales,
démocratie, pluralisme, justice sociale, solidarité, effort, ouverture et
modernité; programme auquel adhèrent l'immense majorité des Tunisiens car
il répond à leurs attentes.
Ben Ali redonne d'abord, vitalité et crédibilité à l'ancien Parti Socialiste
Destourien, tombé en léthargie et renfermé sur lui-même. Il rénove les structures
du P.S.D. rebaptisé Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), modernise
ses méthodes d'action et reformule son discours. Le Parti s'ouvre aux jeunes
et à toutes les compétences, renouvelle ses cadres, restitue la parole et
l'initiative à la base, renforce sa crédibilité et sa présence sur le terrain
et étend son audience et son rayonnement.
Au plan politique, un climat de détente et de concorde nationale s'installe.
Les mesures se multiplient pour instaurer une démocratie réelle et établir
les bases d'un Etat de droit.
Amendée, la Constitution supprime la présidence à vie et la succession automatique.
Le Conseil économique et social est restructuré, ses prérogatives sont étendues
et sa représentativité est élargie, de manière à favoriser un consensus
national sur les principaux choix en matière de développement. Un Conseil
constitutionnel est créé dès après le Changement pour garantir, dans l'esprit
comme dans la lettre, la constitutionnalité des lois. Et, en 1998, une loi
constitutionnelle vient renforcer le dispositif puisque désormais les avis
du Conseil Constitutionnel s'imposent à tous les pouvoirs et à toutes les
autorités.
La liberté d'expression est garantie; le Code de la Presse est amendé à
deux reprises, conférant à la législation tunisienne en cette matière une
orientation nettement moderniste et libérale et assurant aux journalistes
les conditions d'exercice de la profession. Nombre de mesures sont prises
en faveur notamment de la presse d'opinion et des journalistes.
Une nouvelle loi sur les partis, adoptée en 1988, redéfinit les modalités
qui président à la création des familles et groupements politiques, imprimant
un nouvel élan au pluralisme et lui conférant un caractère irréversible.
Les élections présidentielles et législatives anticipées du 2 avril 1989
sont les premières, dans l'histoire du pays, à se dérouler dans la transparence,
en parfaite conformité avec la loi.
Candidat de l'ensemble des Tunisiens, toutes tendances et sensibilités confondues,
Zine El Abidine Ben Ali est élu Président de la République. Le consensus
national autour du Président Ben Ali se confirmera à la faveur de sa réélection,
le 20 mars 1994, à une très large majorité des voix.
Amendé, le Code électoral favorise aussi le multipartisme lors des élections
législatives de 1994 et permet, pour la première fois depuis l'indépendance
de la Tunisie, l'entrée de l'opposition à la Chambre de Députés.
De nouveaux amendements, adoptés en 1998, permettront de renforcer davantage
le multipartisme dans la Chambre de Députés et dans les Conseils municipaux
en garantissant un minimum de 20 % des sièges aux élus de l'opposition.
D'autres amendements permettent aussi d'abaisser l'âge minimum de candidature
à la députation et de garantir le droit de candidature pour tout électeur
de mère tunisienne alors qu'auparavant, seul l'électeur de père tunisien
pouvait postuler à la candidature.
En 1999, et en prévision de l'élection présidentielle prévue au cours de
la même année, une loi constitutionnelle, facilitant la pluralité des candidatures
à la Présidence de la République, est adoptée, concrétisant la pluralité
de candidatures au niveau de la magistrature suprême, pour la première fois
dans l’histoire du pays.
Libéral par conviction autant que par tempérament, le Président Ben Ali
fait de la Tunisie un pays pionnier en matière de défense des droits de
l'Homme. Une conception globale conjuguant les droits économiques, sociaux
et culturels avec les droits civils et politiques est mise en œuvre.
Deux semaines à peine après le Changement, une loi réglementant pour la
première fois la garde à vue et la détention préventive est adoptée. La
Cour de sûreté de l'Etat et la fonction de procureur général de la République
sont supprimées. De même qu'est abolie la peine des travaux forcés. La Convention
de l'ONU de 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels,
inhumains ou dégradants est ratifiée, sans réserve. Les droits de l'enfant
sont garantis par la loi et la culture des droits de l'Homme est promue
et largement diffusée. Une nouvelle loi a été adoptée en 1999 avec comme
objet de réduire les délais de la garde à vue, d’instituer la peine de travail
pour l'intérêt général en substitution à la peine d’emprisonnement (à condition
qu'elle soit librement acceptée par le condamné), et de définir la torture
selon les normes internationales, et ce, afin d’harmoniser la législation
nationale avec la convention des Nations Unies y afférente, que la Tunisie
avait ratifiée sans réserve. Un projet de loi est par ailleurs soumis à
la Chambre des Députés dans le but d'instaurer la règle du double degré
de juridiction en matière criminelle et d'instituer la fonction de juge
de l'exécution des peines.
S'opposant fermement à certaines pressions passéistes nourries par les partisans
de l'intégrisme, le Président Ben Ali proclame, dès le 7 novembre 1987,
son attachement à l'émancipation de la femme et sa détermination à promouvoir
ses droits.
Point d'orgue de la réconciliation nationale dont Ben Ali est le maître
d’œuvre, le Pacte National, auquel adhèrent toutes les sensibilités et tous
les courants politiques et sociaux du pays, consacre le consensus national.
Une loi d'amnistie est aussi décrétée.
Pour remettre le pays au travail, le Président Ben Ali réussit l'assainissement
du climat social en réhabilitant l'Union Générale Tunisienne du Travail,
en instaurant le dialogue entre les partenaires sociaux et en faisant du
travail une valeur cardinale, étant convaincu que, sans création de richesses
et sans efforts de production et de créativité, il n'y a point de justice
sociale et point de progrès.
Les réformes économiques, mises en œuvre dans ce contexte, ont permis au
pays de réaliser, durant les deux mandats du Président Zine El Abidine Ben
Ali, un rythme de croissance économique soutenu d'environ 5% et un taux
d'inflation ne dépassant pas les 3,4%. Un programme national pour la modernisation
et la mise à niveau du tissu industriel est établi en collaboration avec
l'Union Européenne avec laquelle la Tunisie signe, en 1995, un accord d'association
et de libre-échange. L'infrastructure moderne, la législation favorable
ainsi que le climat de stabilité et de croissance ne manqueront pas d'attirer
les investisseurs. La réussite économique du modèle tunisien est saluée
partout dans le monde et est même qualifiée, par certains observateurs,
de "miracle tunisien".
C'est, sans doute, une approche profondément humaniste des réalités sociales
qui se révélera l'un des traits dominants de la personnalité du Président
Ben Ali. Issu du peuple, il est constamment à son écoute. Il fait siennes
ses préoccupations et ses espérances. L'œuvre qu'il a réalisée à cet égard
se fonde sur la solidarité avec les plus démunis, le rejet de l'exclusion,
le désenclavement des zones d'ombre et l'égalité des chances. De ce fait,
le taux de pauvreté est ramené à 6% et les classes moyennes représentent
plus de 60% de la population.
Aussi, grande est toujours l'émotion des Tunisiens lorsqu'ils voient leur
Président visitant inopinément des quartiers déshérités, des zones escarpées
ou des institutions sociales et éducatives ou économiques. En phase avec
le peuple, Ben Ali s'emploie à concrétiser le concept de solidarité nationale
qui sera le fondement de sa politique sociale. Ses visites sont toujours
suivies d'effet immédiat, allant parfois jusqu'à provoquer, le jour même,
la tenue d'un conseil ministériel qu'il préside en personne pour prendre
les décisions appropriées.
C'est, d'ailleurs, à la faveur de l'une de ces visites dans les profondeurs
du pays, en décembre 1992, que le Président Zine El Abidine Ben Ali décide
la création du Fonds de Solidarité Nationale, mieux connu sous son numéro
de compte-courant "26-26". Décision qui trouve un profond écho auprès des
Tunisiens qui, solidaires, répondent à l'appel du Président, multiplient
dons et contributions en faveur de ce Fonds, investi de la mission de rompre
l'isolement, d'améliorer les conditions de vies dans les zones déshéritées
et de permettre à leurs habitants de développer des projets de sources de
revenu. En outre, la création de la Banque Tunisienne de Solidarité, en
1997, permet le financement de milliers de petits projets par an, la création
d'emplois pour les jeunes diplômés et la promotion de l'esprit d'initiative.
La réforme de l'enseignement, qui institue la scolarité obligatoire jusqu'à
l'âge de 16 ans, permet d'atteindre un taux de scolarisation d'environ 99%,
de favoriser les valeurs d'ouverture, de tolérance et d'innovation, et de
promouvoir davantage l'esprit d'égalité entre hommes et femmes. Cette égalité
est d'ailleurs confortée par de nombreuses mesures avant-gardistes prises
par le Président Ben Ali. Le Code du statut personnel, l'un des plus progressistes
du monde à l'égard de la femme, est consolidé et l'égalité entre dans le
vécu quotidien.
Au plan extérieur, le Président Ben Ali a doté la Tunisie d'une diplomatie
active et dynamique. Œuvrant en vue de l'intégration de l'ensemble maghrébin,
de l'établissement d'un consensus interarabe, de la création d'un espace
de co-développement euro-méditerranéen, Ben Ali contribue de manière agissante
à la recherche d'une paix juste et durable au Moyen Orient. Sa présidence
de l'Organisation de l'Unité Africaine met en exergue son attachement à
la recherche de solutions négociées des conflits secouant le continent et
à prévenir les conflits.
Dans ses nombreux déplacements à l'étranger ou lors de ses rencontres avec
des Chefs d'Etat et des Souverains de pays frères et amis ou encore lors
de ses rencontres avec des diplomates ou hauts responsables internationaux,
le Président Ben Ali plaide toujours avec force en faveur d'un monde plus
juste, plus solidaire, plus stable et plus prospère. Pour lui, le phénomène
de la mondialisation doit être une source de progrès et de développement
universels et non un facteur de déséquilibre ou de domination.
La désignation par l'UNESCO de Tunis comme capitale culturelle régionale
en 1997, met en exergue le rayonnement culturel accru de la Tunisie et sa
capacité de contribuer au dialogue entre les civilisations. Sous l'impulsion
du Président Ben Ali, la Tunisie entre de plain-pied dans l'ère des nouvelles
technologies de communication à la faveur de nombreuses mesures d'encouragement
à cet égard.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali est marié et père de cinq enfants.
Son épouse, Madame Leïla Ben Ali, est très active dans plusieurs organisations
caritatives tunisiennes et internationales œuvrant pour les causes de la
femme, de la famille et de l'enfance.
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